Les 9 personnages de la médecine traditionnelle mexicaine!
La médecine traditionnelle au Mexique remonte aux cultures préhispaniques. C’est un ensemble de concepts et de croyances, destiné à guérir les maux de toutes sortes.
Les médecins de cette pratique sont appelés les guérisseurs, et dirigent leurs pensées, discours, gestes et actions vers la santé du malade. Parmi eux, figurent les “yerberos, rezanderos, hueseros, adivinadores, sobadores, parteras, chupadores, brujo blanco, mara kame”.
La plupart ont des dons particuliers, et leurs connaissances se transmettent de génération en génération au sein de la même famille, puis entre guérisseurs également. Le médecin traditionnel ou guérisseur joue un rôle d’intermédiaire entre les esprits et le malade.
El Adivinador
« Adivinar » = Deviner
C’est le devin. Son rôle est fondamental pour trouver l’origine de la maladie. La maladie ou mauvais sort peut être découvert à travers le rêve, la fumée (provoqué par le tabac, l’encens ou les bougies), les pulsations, les lettres ou l’eau.
Dans quelques communautés Purépechas de Michoacán, la silhouette de la personne qui a provoqué la maladie, le mal être, ou le mauvais œil se trouve reflétée dans une bouteille d’eau, et les victimes peuvent alors l’identifier.
La divination au moyen de la lecture du maïs est une tradition méso-américaine qui consiste à lancer des grains de maïs par paires ou au nombre de 13. L’un des grains représente le patient, et en fonction de la position des grains lorsqu’ils retombent, on peut alors établir un diagnostic.
El Yerbero
« Yerba » = Herbe
Le spécialiste de la médecine traditionnelle qui utilise des plantes médicinales dans ses thérapies, c’est un herboriste. Aussi comme la majorité des spécialistes dans ce domaine, les yerberos acquièrent leurs connaissances grâce à une transmission par la parole, par hérédité, ou en tant qu’apprentis d’un yerbero expérimenté.
Le yerbero possède une connaissance approfondie des propriétés de chaque plante. Il reconnaît les caractéristiques anatomiques du végétal et distingues les parties à usage médicinal. Il fait parfaitement la différence entre une plante bénéfique et une nocive. D’un autre côté, il domine tous les aspects relatifs à la collecte, à la conservation et à la préparation des médicaments pour se soigner avec les plantes.
El Rezandero
« Rezo » = Prière
Ce type de guérisseur utilise des prières et des supplications pour ses traitements et cérémonies dédiées à la terre. Ses fonctions présentent des similitudes avec celles de l’Église catholique.
Hueseros y sobadores
« Hueso » = Os, « Sobar » = Frotter
Bien que les actions de ces deux spécialistes puissent sembler très similaires, chacun a une fonction spécifique.
Les hueseros s’occupent de principalement des problèmes de luxations, de fractures, d’entorses, douleurs d’articulations. En revanche, les sobadores soulagent et corrigent certaines malformations, en pétrissant, frottant plus ou moins fort, sur la partie du corps affectée. Pour cela ils utilisent des huiles animales et végétales, des baumes et des pommades qu’ils préparent eux-mêmes.
Les sobadores sont également d’une grande aide pour les femmes enceintes, aussi bien pour alléger les maux de dos provoqués par le poids du bébé, que pour corriger la mauvaise position du fœtus. Ils ont l’habitude d’avoir des fonctions similaires à celles des sages-femmes.
Las parteras
« Partir » = Action de mettre au monde
Comme des sages-femmes, elles assistent la patiente avant et durant l’accouchement. Au moyen du toucher, des massages et des bains de vapeur, la partera est toujours aux petits soins de la patiente.
Quand le bébé naît, elle se charge des premiers soins de celui-ci, puis de la bonne récupération de la mère. Une tradition dans quelques groupes indigènes, est de garder le placenta de l’enfant, bien le laver au troisième jour, pour l’enterrer ensuite sous un arbre d’avocat.
Los chupadores
« Chupar » = Aspirer (air, sang)/sucer
Ils extraient au moyen de la succion ce qu’ils considèrent comme “mauvais sang”, qui peut être causé, par un mauvais coup reçu par exemple.
Le chupadero rince sa bouche avec de l’eau de vie ou de l’agave puis fait la succion directement sur la partie endolorie. Il extrait un sang décomposé, le crache dans un récipient et répète la même action jusqu’à ce qu’il considère que le malheur a été complètement extrait. Le sang s’enterre ensuite symboliquement dans un lieu proche.
El brujo blanco
Le sorcier blanc travaille en général avec les Saints et la Sainte Vierge, dont il reçoit les pouvoirs curatifs. Pour cela il se munit d’encens, de cierges, de lotions, d’œufs, d’animaux domestiques, d’amulettes, puis spécialement d’herbes et plantes variées. Bien que ceux-ci se trouvent dans tout le pays, on les trouve le plus souvent dans les régions de Tuxtla, Catemaco et Veracruz.
Le mara’kame huichol
Il possède le talent de soigner plusieurs maladies, puisque son domaine de connaissances est ample et domine plusieurs spécialités. C’est à la fois un rezandero, yerbero, sobador et chupador.
Quand la maladie provient d’un sortilège, il nettoie d’abord l’âme du malade avec plumes et fumée de tabac, pour après aspirer avec sa bouche, le malheur du corps du patient. Souvent, le mauvais sort, le mal être qu’il aspire devient solide et se convertit en petites pierres que le mara’kame recrache. Il prend aussi la fonction de guide durant les pèlerinages, ainsi que lors des rituels et cérémonies de la communauté.
Comme vous pouvez le constater, il existe au Mexique des façons alternatives de se soigner,
plutôt spirituelles. Il est probable que vous ayez entendu parler des « chamans », qui sont,
quant à eux, à la fois des sages, thérapeutes, conseillers, guérisseurs et voyants.
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