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Le jardin surréaliste d’Edward James

Le jardin surréaliste d’Edward James.

Bien qu’il semble irréel, le jardin que nous vous présentons existe vraiment ; il se trouve à Xilitla, un « village magique » de San Luis Potosi au Mexique.

C’est une visite captivante, inoubliable même pour les amoureux d’art et de nature ! D’ailleurs, il fait partie du Patrimoine Culturel du Mexique et a été déclaré Monument Artistique en 2012 par le gouvernement.

Ce jardin féerique est très visité chaque année par les touristes mexicains & étrangers, et sert même parfois de lieu de tournage pour le cinéma.

Dans cet article, nous allons tout vous révéler sur ce lieu aussi bien mystérieux que fascinant.

Cependant, afin de comprendre le jardin surréaliste, il est indispensable de s’intéresser d’abord à l’histoire de son créateur.

L'histoire d'Edward James:

Edward James (1907-1984) était un poète anglais issu d’une riche famille d’aristocrates intimement liée au roi Édouard VII d’Angleterre.

Sa famille possédait un grand nombre de terres en Angleterre, un château à Essex, des usines, des trains etc…

Il était un ami proche de Salvador Dalí et s’en allèrent ensemble en 1938 à Londres pour rendre visite à Sigmund Freud. Selon eux, Freud représentait le surréalisme dans toute sa splendeur. Cette rencontre avec le psychanalyste a déclenché chez James son intérêt pour l’univers onirique.

Edward James était également ami avec de nombreux artistes tels que Picasso, Magritte, Stravinsky et Leonora Carrington. A Paris il s’est uni au mouvement surréaliste dirigé par André Breton. C’est à ce moment de sa vie qu’il réalise que ses amis, sont de véritables opportunistes qui ne s’intéressent malheureusement qu’à son portefeuille. En effet il a financé leurs projets, acheté leurs œuvres, prêté des logements en Angleterre, entre autres, mais ne voit pas de soutien en retour.

James est profondément touché car il aurait voulu être reconnu comme poète dans son entourage, et non comme un riche mécène.

Comment est née l’idée de ce jardin ?

James était fasciné par les orchidées et voulait absolument en avoir une collection. Suite à sa déception, il décide de réaliser son rêve ! C’est pourquoi il part vivre un certain temps au Mexique où il fait la rencontre de Plutarco Gastélum, un télégraphe de la ville de Cuernacava. Une belle et sincère amitié naît entre eux. Un peu plus tard, James arrive à convaincre son ami de le suivre dans son expédition dans la jungle.

A Xilitla, il trouve un terrain qui lui paraît idéal pour créer un jardin dédié aux orchidées.

En plus, James fait construire des sculptures en accord avec le paysage, qui servent de maintien à la végétation. Nature et sculptures ne font maintenant plus qu’un.

La construction de son œuvre coûte plus de 5 millions de dollars mais Plutarco, qui est un habile administrateur aide précieusement James dans la réalisation de son projet. Par exemple il va acquérir pour lui le terrain à Xilitla car les lois mexicaines sur l’achat immobilier sont restrictives pour les étrangers !

Le jardin « Las Pozas » :

Son œuvre appelée « Las Pozas » est magique du fait que le jardin change complètement d’un endroit à l’autre. Ce labyrinthe de plantes est une métaphore du temps et de l’espace et représente le mystère de la vie après la mort.

A l’entrée du jardin se trouvent des sculptures de serpents ; celles-ci sont inspirées du ballet « Les sept péchés capitaux » ! James avait demandé de faire ces sculptures en hommage à son ex-femme la danseuse de ballet Tilly Losh.

Toutes les oeuvres et leurs dimensions proviennent de l’imagination de James.

Celui-ci n’était pas architecte, il n’avait pas de plan complet ! Il dessinait seulement des idées puis son charpentier José Aguilar et une équipe de 80 à 200 hommes se mettaient à l’ouvrage.

La construction qui a débuté en 1962 s’est arrêtée subitement à la mort de James en 1984.

Aujourd’hui, même si « Las Pozas » est magnifique et envoûtant, il était à l’époque de James plein de vie, paisible et joyeux: couvert de fleurs (jusqu’à 29 000 orchidées à un moment) et beaucoup d’oiseaux y volaient.

En 2007 une association ainsi que le gouvernement mexicain achètent « Las Pozas » et créent le « Fondo Xilitla », une fondation dédiée à la préservation et à la restauration du site.

James fut le plus grand collectionneur d’art surréaliste au monde. Son chef d’œuvre « Las Pozas » vaut vraiment la peine d’être visité ; vous en ressortirez émerveillés !

Crédits images : Lucy Nieto / Paola Soler Moya / Rod Waddington.

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