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L’axolotl, la salamandre néoténique

L’axolotl, la salamandre néoténique

Ce nom vous semble probablement étrange, et pourtant, sans le savoir vous en avez déjà peut être vu des représentations. Par exemple, si vous connaissez les Pokémons, alors vous pouvez constater que les créatures Axoloto et Maraiste sont inspirées des axolotls ! Ou encore dans « Axolot », la série de bande dessinée française scénarisée par Patrick Baud, dont le premier tome est sorti en 2014 chez Delcourt.

Que signifie « axolotl » ?

Ce nom vient du nahuatl (langue aztèque) et signifie « monstre d’eau ». En effet, cette salamandre unique en son genre vit en permanence dans l’eau, principalement dans les lacs ou cratères de certains volcans. C’est d’ailleurs une espèce endémique dans le complexe du lac Xochimilco près de la ville de Mexico.

Qu’est ce qui rend l’axolotl spécial & unique ?

L’axolotl mexicain est une salamandre avec la particularité principale de conserver les caractéristiques larvaires dans sa vie adulte, ce que l’on appelle plus précisément la néoténie en biologie du développement. L’animal fascine les biologistes qui étudient sa programmation cellulaire lui permettant une forte résistance au cancer et la possibilité de récréer certaines parties de son cerveau ou de regénérer un œil par exemple.

Cousin de la salamandre tigrée, il peut être assez grand et atteindre des longueurs allant jusqu’à 30 centimètres, bien que sa taille moyenne soit de 15 cm. Il est généralement noir ou brun tacheté, mais les variétés albinos et blanches sont relativement courantes, en particulier chez les spécimens élevés en captivité.

La durée de vie de ce petit carnivore peut atteindre jusqu’à 15 ans, pendant lesquels il se nourrit de mollusques, de vers, de larves d’insectes, de crustacés et de certains poissons.

Espèce menacée

L’axolotl est une espèce en risque de disparition. On ne trouve que 0,3 axolotl par km2 contre 1.000 en 1996, selon un relevé réalisé par l’Université nationale autonome du Mexique (Unam) en 2017.

Habituée au rôle de prédateur dans son habitat, l’espèce a commencé à subir l’introduction de gros poissons destinés à la pêche, comme la carpe de Chine ou le tilapia d’Afrique. Ils adorent les œufs de l’axolotl et sont un rude concurrent pour son alimentation. Les menaces naturelles incluent également les oiseaux de proie tels que les hérons.

A cela s’ajoute la mauvaise qualité de l’eau, polluée par les eaux usées de la mégalopole, les pesticides déversés par les cultivateurs locaux et les déchets laissés par les milliers de touristes qui visitent ce quartier, vestige de Tenochtitlan, le Mexico de l’ère préhispanique.
Certaines mesures sont en cours notamment avec les cultivateurs et personnes de la région, afin de limiter ou supprimer l’utilisation de ces pesticides nocifs pour notre environnement.

Sources: nacionalgeografic/ huffingtonpost/Mattias Banguese

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