L’axolotl, la salamandre néoténique
Que signifie « axolotl » ?
Qu’est ce qui rend l’axolotl spécial & unique ?
L’axolotl mexicain est une salamandre avec la particularité principale de conserver les caractéristiques larvaires dans sa vie adulte, ce que l’on appelle plus précisément la néoténie en biologie du développement. L’animal fascine les biologistes qui étudient sa programmation cellulaire lui permettant une forte résistance au cancer et la possibilité de récréer certaines parties de son cerveau ou de regénérer un œil par exemple.
Cousin de la salamandre tigrée, il peut être assez grand et atteindre des longueurs allant jusqu’à 30 centimètres, bien que sa taille moyenne soit de 15 cm. Il est généralement noir ou brun tacheté, mais les variétés albinos et blanches sont relativement courantes, en particulier chez les spécimens élevés en captivité.
La durée de vie de ce petit carnivore peut atteindre jusqu’à 15 ans, pendant lesquels il se nourrit de mollusques, de vers, de larves d’insectes, de crustacés et de certains poissons.
Espèce menacée
L’axolotl est une espèce en risque de disparition. On ne trouve que 0,3 axolotl par km2 contre 1.000 en 1996, selon un relevé réalisé par l’Université nationale autonome du Mexique (Unam) en 2017.
Habituée au rôle de prédateur dans son habitat, l’espèce a commencé à subir l’introduction de gros poissons destinés à la pêche, comme la carpe de Chine ou le tilapia d’Afrique. Ils adorent les œufs de l’axolotl et sont un rude concurrent pour son alimentation. Les menaces naturelles incluent également les oiseaux de proie tels que les hérons.
A cela s’ajoute la mauvaise qualité de l’eau, polluée par les eaux usées de la mégalopole, les pesticides déversés par les cultivateurs locaux et les déchets laissés par les milliers de touristes qui visitent ce quartier, vestige de Tenochtitlan, le Mexico de l’ère préhispanique.
Certaines mesures sont en cours notamment avec les cultivateurs et personnes de la région, afin de limiter ou supprimer l’utilisation de ces pesticides nocifs pour notre environnement.
Sources: nacionalgeografic/ huffingtonpost/Mattias Banguese